La section de Strasbourg à l’honneur !
Ambiance des grands soirs ce jeudi 26 septembre 2019 dans le dojo du C.R.E.P.S. de Strasbourg. Auréolés cet été à Zagreb d’un titre continental par équipes mixtes, sans compter titres et médailles en individuels, c’est en héros que les judokas de la section universitaire ont été accueillis et honorés, en présence de leurs nombreux partenaires d’entrainement, mais aussi de personnalités venues saluer leurs remarquables performances…
Une soirée festive, qui s’est déroulée en présence de Sébastien GIRARDEY, Conseiller Technique Régional, Alexandre LHOMME, entraineur du Pôle Espoirs, Laurent FLEURY, entraineur de la section universitaire – jeune retraité -, Jean-Louis DUVERGEY, président de la Ligue Grand Est de Judo, Diane BREUIL, directrice adjointe du Service Universitaire des Activités Physiques (S.U.A.P.S.), Fabrice FAVRET, directeur de la Faculté des Sciences du Sport, Bernard MESSNER, fondateur de la structure, Eric DESCHAMPS, entraineur du Pôle France, Jean-Noël Back et Franck SCHAFF, entraineurs de la section universitaire, et de Nicolas MESSNER (hors cadre photo), directeur « médias » de la F.I.J.
Pour prendre la mesure de cette prouesse, il faut se rappeler les brillants résultats obtenus cet été à l’occasion des championnats d’Europe Universitaires (voir article : ICI). En individuels, 6 médailles, dont deux titres, une médaille d’argent et trois de bronze. Par équipes, la plus belle des breloques, celle en or. Il faut surtout comprendre ce que représente la vie estudiantine couplée à la pratique du sport de haut niveau. Certes, ces athlètes disposent d’aménagements, qui leur permettent de s’entrainer deux fois par jours. Côté études cependant, les contenus et examens restent les mêmes, et il faut composer entre les séances de sport, les cours, et les phases d’études. « Allier judo et cursus universitaire relève d’une organisation très stricte », souligne Laurent FLEURY, à la tête de cette section depuis 1978, et tout fraichement retraité. « Les contenus sont les mêmes que pour les autres étudiants, la rigueur et la discipline sont de mise. C’est une vie vraiment particulière, qui nécessite d’être très fort mentalement ». Surtout, il faut du travail. Beaucoup de travail.
Nawaliatou BABIO, l’une des artisanes de la victoire par équipes, également vice-championne d’Europe en – de 52 kg.
« Coté études, il faut tenir la route », confie Nawaliatou BABIO. « Avec les cours et les préparations d’examens, le volume de travail demeure conséquent. Tout comme celui des entrainements, car si l’on veut réussir, il faut se donner les moyens. Cet été par exemple, avant d’aller aux Europe, nous avons participé au stage de préparation à Montpellier. Les séances étaient très rudes, et aborder une compétition continentale juste derrière était plutôt difficile. Heureusement, j’ai pu surmonter la fatigue, le stress, et ça s’est très bien passé pour moi avec à la clef deux médailles. Ce sont mes premières à l’international, j’en suis forcément hyper contente ! Sur le podium des individuels, je n’ai pas réalisé de suite. Mais par équipes, c’était très fort. Je n’avais jamais ressenti ça avant, c’est juste énorme ! ».
Leur moteur à tous, la passion. Un carburant qui transcende, capable de mener n’importe quel judoka vers les exploits les plus insensés. « L’idée de cette structure justement, c’était de mettre en place quelque chose afin que des jeunes puissent vivre leur passion, sans mettre en péril leur vie future », livre Bernard MESSNER qui, avec son épouse Marie-Odile (cette dernière assurait le suivi scolaire et nous a quitté l’an passé), a fondé les structures « judo » sur Strasbourg. « Tout ce qui a été bâti jusqu’à présent s’est fait par et grâce au réseau inter-universités, en jouant la carte du judo en tant que style de vie ».
Laurent FLEURY, à la tête de cette structure depuis 40 ans, peut être fier du travail accompli et des résultats obtenus !
En ce sens, c’est une totale réussite. Les performances de cet été confortent ainsi les orientations menées depuis une quarantaine d’années. « Ces résultats représentent un aboutissement », reconnait Laurent FLEURY. « Avec Bernard, lorsque cette section a été créée, notre objectif était d’amener le judo universitaire vers un niveau Européen ou mondial. Depuis, on cumule nombre de médailles à l’international, en équipes surtout, mais aussi, à une échelle moindre, en individuels. Notre structure favorise la pratique de la haute compétition et les études, et offre à nos sportifs un parcours de formation d’excellence, censé les mener ensuite vers un parcours professionnel probant. Arriver à ce niveau continental démontre clairement leur motivation et leur détermination, c’est vraiment remarquable. J’espère que les générations futures vont en profiter et suivre cette voie-là ! ».
Fabrice FAVRET pas peu fier de la vitrine offerte par nos judokas sur le campus universitaire Strasbourgeois !
« A Strasbourg, nos judokas bénéficient d’un cadre exceptionnel ! », reconnait le directeur de la Faculté des Sciences du Sport Fabrice FAVRET, présent pour l’occasion. « On a un Pôle Espoirs ainsi qu’un Pôle France, et la section universitaire bénéficie du coup d’un accompagnement optimal. Les résultats sportifs qui en découlent sont somme toute assez logique. Pour ma part, j’ai pris connaissance de ce titre Européen via le texto envoyé par Laurent. Sur le coup, c’est une immense fierté que j’ai ressentie, forcément ! La première grosse émotion, je l’avais eue lorsqu’ils ont conquis le titre national face à Orléans, c’était fort déjà. Cette couronne continentale n’est en soi pas une surprise, car nous avons des athlètes motivés, désireux de se surpasser. Allier judo, entrainements, vie universitaire n’est jamais simple. Ils y parviennent, tout en allant combattre durant leurs vacances ! Chapeau ! Alors oui, je suis vraiment très fier d’eux ! ».
Derrière toute performance individuelle ou collective, il y a un staff, levier incontournable de cette réussite. Un encadrement qualifié, avec des entraineurs impliqués corps et âme, aux petits soins presque jour et nuit pour leurs protégés. « Les médailles sont le fruit du travail de toute une équipe », souligne Laurent FLEURY. « Les entraîneurs du Pôle bien sûr, de la section universitaire, mais aussi des C.T.R. qui soutiennent nos projets et actions et nous accompagnent. Notre structure universitaire s’appuie sur le Centre régional de la Ligue, sous la responsabilité de son président Jean-Louis DUVERGEY. C’est surtout un vrai travail à l’échelle du Grand Est, avec des athlètes qui viennent de Champagne, de Lorraine et d’Alsace. Et ce titre ne revient pas aux seul(e)s sélectionné(e)s, c’est la récompense pour tout un groupe, celles et ceux qui sont sur le tapis pour combattre, mais aussi les autres qui sont restés à la maison, et qui ont largement participé en tant que partenaires à cette aventure. Des heures de labeur et de sueur, pour tous ! ».
Bernard MESSNER ou l’art de conquérir son jeune auditoire, résumant avec passion et amour forcément la formidable épopée du judo universitaire Alsacien…
S’il y en a un qui, au courant de cette soirée festive, était plus qu’heureux, c’est bien Bernard MESSNER. Accompagné de son fils Nicolas, directeur « médias » de la F.I.J., il arborait un légitime large sourire. « Ces résultats me rendent particulièrement fier ! », observe-t-il. « Ils me confortent dans l’optique que j’ai eu, et arrivent au bon moment. Les anciens ont mené jusque-là, des gens comme Laurent FLEURY, Dominique JANKOWIAK, Guy LECHELLE, etc… Maintenant, on a les jeunes qui prennent le relais. Pour arriver à ce niveau Européen, je sais ce que cela représente en termes d’investissement et de sacrifices, moi qui ai été patron du judo universitaire mondial durant 25 ans ! Ces jeunes qui reprennent le flambeau, c’est juste une immense satisfaction ! ».
Et le futur dans tout ça ? « L’avenir de cette section me semble extrêmement intéressant. Nombre de bouleversements s’annoncent, comme entre autres le CACI (Centre Alsacien de Coopération Internationale), en passe d’être transformé en « Amicale des anciens ». Un projet porteur, ciblé sur les jeunes qui arrivent – car ils sont très nombreux à vouloir venir -. Il y a quelque chose qui existe, appuyons-nous dessus pour construire l’avenir. Créons des choses, venons non pas avec des problèmes, mais avec des solutions ! ». Une structure qui, grâce au formidable travail des anciens et aux talents de la nouvelle génération, se dessine un avenir plus que radieux…
Les images de la soirée :